"Ecrire à la main, ça fait du bien!"

En orthopédagogie, on ne discute plus le fait que croiser plusieurs entrées sensorielles (le visuel, l'auditif, le kinesthésique...) lors d'un apprentissage optimise celui-ci. L'écriture a un vrai poids kinesthésique.

Moi qui voyais les finlandais comme les rois de la pédagogie pseudo-montessorienne, je m'étais interrogée sur leur choix de ne plus rendre l'écriture cursive obligatoire: les lettres rugueuses de Maria Montessori sont un vrai classique! Dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture (qui se font en parallèle), on lie chaque geste graphique, chaque lettre au son qu'elle produit. C'est aussi quelque chose dont on se sert en orthophonie.

Dans le cerveau, les zones qui gèrent ces différents processus (le toucher, le geste, la prononciation...) sont proches et solliciter une de ces zones a des répercussions positives sur l'autre. L'article du Figaro nous révèle que l'écriture cursive apprend aussi l'autorégulation et la gestion des émotions et que les enfants qui la pratiquent ont de meilleurs résultats en mathématiques. Pas étonnant alors que certains états américains soient revenus sur leur choix de ne plus l'enseigner.